Le salon arami 2022 invite

Adèle Bessy et Serge Guarnieri

Coup de cœur de Monsieur le Maire  "Neptune"  de Serge GUARNIERI

Le sculpteur Serge Guarnieri veut nous révéler dans son œuvre toute la noblesse, la fluidité et la générosité de cette matière brute « le fer à béton » en la détournant de sa vocation première industrielle. Muni d’un arc à souder et d’un casque il soude, meule, polit, fusionne, métamorphose la matière.

 Dans son œuvre, Serge Guarnieri nous fait part de son questionnement métaphysique. Il observe l’étrange similitude des formes existantes entre l’infiniment petit et l’infini grand, entre la matière végétale et la matière animale. Il s’interroge : l’Art peut-il être un éclaireur, un lien poétique entre la science et la conscience ?

Traqueur d’infini, bien ancré dans la réalité, l’artiste dans son œuvre alchimique vise à transcender la matière sans vouloir percer les mystères de la création. 

Dans des milliers d’éclats de lumière, il nous invite à renouer avec nos capacités sensorielles, à nous émerveiller de la beauté insondable de l’infini. Son travail a été de nombreuses fois récompensé dans les salons d’Art contemporain tel le Cercle des Artistes de Paris au Parc Floral de Vincennes, ou le concours Christiane Peugeot.

Il participe aux expositions collectives : Salon d’Automne à Paris, Sculpt’en Sologne… Invité d’honneur dans de nombreux salons sans oublier des expositions personnelles dans toute la France.

Membre de la Fondation Taylor, médaillé de Arts-Sciences-Lettres, sociétaire au Salon Violet, ses sculptures sont exposées en permanence dans la galerie Art Génération à Paris.

Merveilles de la nature, équilibre du monde cosmique, évocation des mythes et des croyances mystiques, voilà ce qui se dégagent des sculptures en métal fusionné de Serge Guarnieri.

Certaines de ses œuvres, en effet, semblent émerger du tréfonds des océans, prenant la forme de coraux, d’anémones ou de méduses extraordinaires. D’autres paraissent s’extraire des entrailles de la terre, prenant la forme de plantes, de fleurs, de graines germantes énigmatiques. Avec leurs racines, tiges et tentacules, les œuvres se déploient dans l’espace qui leur est donné, s’agrippent au vide, cherchent la lumière, projettent leur ombre. La sculpture végétale, Diatomée par exemple, présente une longue tige, à la fois souple et hypnotique, qui serpente sous le vent. Les tiges de la Méduse Comète, elles, interpellent : entre tentacules tendues sous l’eau et traînée lumineuse dans le cosmos, qu’en est-il ?

Le cosmos justement tient une place particulière dans le travail de l’artiste. ImpactConstellation ou encore Expansion Universelle portent dans leur forme la perfection du monde et de l’espace. Pleines de rondeurs, d’ondulations, de spirales, pareilles à des astres, elles témoignent d’une harmonie et d’une énergie, nécessaires au bon fonctionnement de l’univers. Comme un flux incessant, dans un rythme dansant, ces œuvres imitent le mouvement cyclique des planètes et du temps.

Antony ONG

Face aux œuvres d’Adèle BESSY, le visiteur est forcément ébahi en constatant la totale démesure de l’artiste. De véritables grappes « humaines » se bousculent sur la toile, se chevauchent, confrontent leur monstruosité, deviennent centaures, griffons….

L’œuvre prend des connotations culturelles, se rapproche de Bruegel, Bosch, ou Arcimboldo. Tout se passe comme si, soudainement, les fantasmes les plus fous étaient permis, comme si chaque personnage mettait son âme sur son visage, étalait au grand jour ses plaies et ses meurtrissures intérieures. Comme si dames à hennin, gnomes, angelots, ou sirènes se livraient de concert à d’interminables bacchanales….

Partout, un foisonnement insensé de personnages seuls ou en couples, serrés les uns contre les autres ; des entrelacs d’individus aux fins visages ou au contraire aux faciès monstrueux, mêlent à leur vie menée avec la plus grande vivacité, une évidente jubilation perverse. 

La précision du pinceau de l’artiste, la finesse du détail, l’art de rendre une sensation de velouté, appliquer la matière sans retenue ; puis longuement, fignoler, parachever… témoignent d’un talent, d’une précision, d’une patience remarquables. Le tout traité dans les couleurs de brun vert glauques, des ocres violacés souvent morbides, des bruns tirant vers le noir… Une gamme chromatique dont les parfaites harmonies donnent à l’œuvre d’Adèle Bessy une dimension poétique qui, mêlée à son imaginaire à la fois obsessionnel et fantasmatique, confèrent à son œuvre une puissance expressive tout à fait originale.

Jacqueline Rivais - critique d'art

Les êtres foisonnent, prolifèrent, grouillent, se multiplient, procréent. Ils envahissent l’espace. Ils s’agitent, se démènent, fourmillent, se dépensent. Ils s’emmêlent, s’enlacent, s’étreignent, s’épreignent. Ils se blottissent. Ils s’enchevêtrent. Ils s’imbriquent. Ils s’encastrent. Ils s’ajustent. Ils sont entés l’un sur l’autre.

Parfois, les êtres coulent, glissent, fuient…Les êtres s’enfièvrent. Excités, troublés, ils s’exaltent. Ils galvanisent leurs énergies déguisées. Ils dissimulent leurs forces. Ils cachent leur puissance. Ils sauvegardent leurs pouvoirs et les voilent. Ils entrent dans des fureurs secrètes et intenses. Ils frissonnent, frémissent, tressaillent. Leurs corps frénétiques tremblent.

Leurs couleurs peuvent parfois être glauques comme un océan orageux, parfois bleuâtres d’un ciel égaré, parfois roses comme un rocher érodé, parfois violacées.

Sur leurs voiles, sur leur bonnet, sur leur couronne, émeraudes, aigues-marines, saphirs, topazes, escarboucles, améthystes, rubis, grenats, turquoises, diamants scintillent. Parfois, dans la nuit, les êtres allument des torches de résine, semblables à celle des pécheurs nocturnes qui éclairent la mer au bord de leur barque. Des lueurs phosphorescentes errent.                                                     Gilbert LASCAULT